vendredi 31 janvier 2014

Couchsurfing gastronomique


Le 27 et 28 janvier, nous passons deux jours chez notre première famille de couchsurfers, Antonela et Sebastian et leurs enfants Martina et Sixtino. 
Nous arrivons à Mayor Buratovich à la tombée de la nuit, c'est un petit village rural perdu sur la Ruta 3. Sans le contact internet, jamais nous nous serions arrêtés !


Sébastien est un campesino qui travaille plusieurs dizaines d'hectares pour nourrir son troupeau d'une centaine de vaches et Antonela est cantinière à l'école.

On nous propose tout d'abord de partager un maté dès notre arrivée puis nous aidons à préparer des empanadas pour le repas du soir. Pendant ce temps, Sebastian s'occupe du poulet à la milanese, autre spécialité locale. 
Les enfants s'éclatent sur la Xbox et nous dinons à ... 22 heures pour respecter la culture Argentine.

Le lendemain, nous allons al Campo  pour y recueillir des légumes (oignons, tomates, poivrons, mais, carottes, courge), des œufs frais et des fruits (pastèque et melon). 



Nous déjeunons à nouveau avec eux le midi d'une viande de bœuf délicieuse accompagnée de polenta.
Enfin le soir ce sera pescado aux légumes et poulet fermier au vin et à la crème !!! Le top .

Ils adorent cuisiner et cette halte se révélera très gastronomique ! 

Tout la ville est informée de la présence des Français, la télévision locale vient même nous interviewer sur notre voyage ! 
Sans doute un déclic pour l'Espagnol de Delphée qui répond aux questions de la journaliste comme une pro !

mercredi 29 janvier 2014

Week end a Mar del Plata


Vendredi 24 janvier, nous battons notre record  de route entre deux étapes avec 574 km au compteur via la Ruta 29. La veille au soir, un orage très violent a éclaté, faisant enfin chuter de 20 degrés la température caniculaire !
Nous passons le week-end end du 25 et 26 janvier à la plage, comme un grand nombre d'argentins en cette période de longues vacances scolaires ! Les plages sont désertes c'est un régal !



Nous rejoignons Juan, un ami argentin de Claudio et Laurence qui a vécu 3 ans à la Réunion. Il nous accueille dans son petit jardin de 4 hectares avec beaucoup de gentillesse. Le petit village de Sierra de los  Padres, quartier chic de Mar del plata, nous fait penser à une station de ski des Alpes en été.
Un soir, Juan nous invite à partager un repas avec lui, sa famille et un ami musicien. Pizza, vin rouge et bière, Séverine joue quelques morceaux de musique à la guitare, faisant résonner le son du maloya dans la salle à manger !

Reno est super excité à l'idée de surfer et nous finissons par trouver la fameuse droite du Farol. 1 mètre 50 tubulaire mais l'eau est glacée, heureusement que Reno a emporté une combi (merci Fabrice et Gaëlle !).


Nous sympatisons également avec Liliana, une passionnée de beach tennis grâce à qui nous ressortons les raquettes. Les  joueurs sont très curieux de connaître le développement du beach tennis en France et nous demandent plein de conseils techniques.


Drame navrant, notre Nutella acheté au Brésil en grande quantité arrive à épuisement ! Comment allons nous survivre ???

vendredi 24 janvier 2014

Le long du fleuve Paraná


En 10 jours nous descendons le cours du fleuve Paraná, depuis sa source dans les collines de la côte atlantique au Brésil jusqu'à son embouchure à la Plata en Argentine, en passant par les catarates et les plaines de la Pampa.
Curieusement à sa source il ne coule pas vers l'Atlantique mais lui tourne le dos pour glisser vers le centre du continent et la cuvette du Pantanal et de la Pampa.
C'est un fleuve immense, 4000 km, le deuxième plus grand bassin versant du continent après l'Amazone.
Très large, courant fort, nous avons adoré nous y baigner quasiment à chaque étape pour nous soulager de la chaleur caniculaire. 

Il fait plus de 40 degrés, le camping car n 'est pas adapté à ce type de climat, nous souffrons de la chaleur, nous sommes obsédés par le Sud et rêvons de la Patagonie. Le guide parle de températures polaires en Terre de feu !! Est ce possible ? Nous avons du mal à le croire...

Sur notre chemin, dans la ville de Paraná, nous nous arrêtons entre le 18 et le 21 janvier chez Jonhatan, un ami de la Réunion qui est venu s'installer en Argentine pour exploiter une ferme. Sa maman Chantal est en vacances et nous passons d'excellentes journées sur leur propriété à discuter. Merci pour votre gentillesse et pour le ventilateur dans le camping car ! Bonne réussite Jo pour ton projet.

L'Argentine est en pleine crise économique. Le dollar a gagné 20 pour cent en 100 jours et 3 pour cent rien que hier. C'est la grosse mobilisation politique, la Présidente Christina est sous le feu des critiques. Avantage pour nous, le taux de change devient de plus en plus favorable pour l'Euro.
Du coup (on a craqué !) et pour fuir la canicule, nous nous offrons une nuit dans la climatisation glacée d'un hôtel de Lujan. Que ça fait du bien !! 
Prétexte culturel : jolie petite ville avec la basilique Notre Dame de Lujan 5 millions de pèlerins chaque année !

mardi 21 janvier 2014

Escale au Paraguay


Comme vous l'avez peut être remarqué, nous sommes tombés en panne d'ordinateur depuis Curitiba, carte mère Apple foutue, ce qui nous a bien handicapés.
Nous percevons à cette occasion que la communication avec le monde extérieur nous est essentielle pour continuer le voyage et nous décidons d'acheter un nouvel ordinateur au Paraguay.

Nous traversons la frontière à Ciudad del Este où nous sommes assaillis par la surconsommation dans cette zone franche où tous les brésiliens viennent faire leurs courses. Embouteillages, chaleur, publicités, harcèlement des rabatteurs, c'est une expérience dure mais lucrative : nous repartons avec un lecteur DVD portatif et un Mac book i5 tout neufs !

Charmante étape le jeudi 16 janvier le long de la RN 6 ou nous découvrons un pays plus pauvre que ses voisins mais aux habitants curieux et chaleureux.
Nous dormons dans un champ de maïs à l'ombre des eucalyptus : pour le BBQ du soir nous enfourchons le vélo avec Mahé pour aller chercher un poulet et une énorme bouteille de bière glacée. Le tout pour 2 euros ! 


De vuelta en Argentina

Vendredi 17 janvier nous franchissons à nouveau le fleuve Parana à Posadas.
Nous avons une grosse appréhension de revoir la aduana argentina mais passons finalement comme une lettre à la poste.
Nous retrouvons la chaleur caniculaire de la pampa en été et longeons le fleuve le long de la Ruta 12 sans pouvoir y accéder à cause des clôtures des estancias. Il fait jusqu'à 38 degrés dans le camping car ! Nous buvons plusieurs litres d'eau et nous nous régalons de pastèque. Notre route est rythmée par une cassette (oui, une cassette) de chansons de Georges Brassens, merci Dadi !

Le soir venu enfin on trouve un accès au fleuve dans le village Ita Ibaté (pierre haute en langue Guarani) : une falaise domine le fleuve Paraná, immense, bleu et poissonneux. 
La passion locale est la pêche au dourado et nous sympathisons avec plusieurs pêcheurs. 


Le lever de lune et la baignade matinale dans le fleuve le lendemain aux aurores resterons inoubliables.
Samedi 18 janvier nous allons jusqu'a la ville de Paraná ou nous voulons retrouver notre ami Johnatan.

dimanche 19 janvier 2014

Emotions a Iguaçu





Nous consacrons deux jours, mardi et mercredi 15 janvier a Foz de Iguaçu et au Parc national.
De grandes émotions nous surprennent sur ce site très touristique mais encore authentique.
La pureté du lieu est bien préservée et franchement l'organisation coté brésilien est parfaite. 




On s'est levé tôt pour éviter la foule et nous sommes parmi les premiers groupes. Le bus nous arrête à 1,5 km des chutes et nous progressons dans la jungle le long du fleuve. On entend le bruit des cataractes au loin. Soudain un premier balcon sur la falaise nous séduit déjà : c'est la vue sur le fleuve et les premières chutes côté argentin.



Nous progressons sous le couvert en découvrant progressivement des chutes de plus en plus larges et bruyantes.



De temps à autres de petits mammifères, les "coatis", viennent nous renifler, ce qui plaît beaucoup aux enfants.

Enfin nous accédons à la Garganta do diablo !



Une passerelle nous permet d'aller SUR les chutes, nous sommes trempés par le souffle des embruns et pris de vertige devant la force de l'eau !  Les vues sont magnifiques, surtout qu'il fait un soleil éclatant.


samedi 18 janvier 2014

C'est la rentrée du CNED

Le lendemain lundi 13 janvier nous poursuivons sur la BR 277 et nous réussissons notre objectif principal de la journée : lancer Delphée sur le CNED. 

Nous nous sommes réparti les différentes matières, Reno s'occupera des maths, SVT, de la technologie et de l'histoire géo et Séverine de l'anglais, du français, des arts et de la musique.

Voici une photo pour rassurer les grands-parents !!

Qu'ils sont sérieux !

Sur les 700 km qui nous séparent des chutes de Iguaçu, les camions sont les rois de la route, certains molosses atteignent même les 30 m !
Nous profitons de leur biotope : asphalte excellent et restaurants routiers hyper copieux.


Seul hic, la pluie qui tombe sans discontinuer ! 
De l'eau, de l'eau et encore de l'eau, toute la region est verte, des fleuves, des cascades : pas étonnant que nous approchions des plus larges catarates du monde !

vendredi 17 janvier 2014

Vagabonds des mers du sud

Dimanche 12 janvier, nous reprenons notre route vers Iguaçu. Le grand condor s'impatiente et nous avons hâte de reprendre notre vie de vagabonds. 



Rogerio l'ami de Claudio nous conseille le parc Guartelã à 200 km de Curitiba par la BR 277.
Comme souvent, nos prévisions de route ne se vérifient pas à cause des ralentissements, travaux, détours, et nous n'arrivons à Tibagi que de nuit. Le parc est fermé, pas de camping !
Pour couronner le tout un orage terrible éclate dans cette zone de canyons, Séverine recommande de nous garer sur le parking de l'église du village, soudaine vocation face au déchainement de la nature ?
Bref, nous cherchons une solution de nuit, sous la pluie, les enfants ont faim, l'aventure est repartie après le répit curitibain.
Nous nous résignons à revenir dormir à la station service du coin quand un bonhomme en k-way bleu nous fait signe de nous arrêter sur le côté avec de grands gestes sous les éclairs..

"Vous êtes français ? 
Venez, garez vous chez nous"

Ce sont deux français, Alain et Pascal, qui ont ouvert une boite de canyoning et de rafting dans cette région perdue, et ils ont des douches tièdes en plus !
Génial et inattendu !


Nous passons une nuit enfin fraîche et sans moustiques.
Le lendemain notre bivouac prévu dans le Parc Santa Clara avortera également et nous nous rabattrons sur la pelouse de la maison familiale et rurale de Condoi (BR 373) où nous aurons également un accueil très sympa. 

Avons nous trop lu Moitessier ? En tous cas nous percevons notre Camping car comme un bateau qui vagabonde au grès du vent.

Beach attitude


Mardi 7 janvier, nous quittons l'agitation de la ville pour la petite station balnéaire de Matinhos. Au programme, baignade dans les vagues, surf et bbq ! Nous avons de la chance car il fait beau.

La plage de Matinhos est très belle, le sable est si fin qu'il crisse sous les pieds. Les vendeurs ambulants poussent de lourdes charrettes toute la journée. Ils vendent des glaces, des barbes à papa ultra colorées, des bières ou encore de l'eau de coco glacée (coco gelado). 

Mais un mythe s'effondre : les brésiliennes ont toutes une dizaine de kilos en trop et débordent de graisse sous leur minuscule bikini ! Les hommes ont eux aussi une sacrée bedaine ! 
Serait-ce une conséquence directe du nouvel accès à la surconsommation ? Il semblerait que le culte du corps ait été remplacé par le culte des dents : les brésiliens veulent tous avoir des dents parfaites et il n'est pas rare de voir des adultes arborer fièrement un appareil dentaire. 

Quant à nous, nous passons nos journées à profiter des activités nautiques!


Delphée se découvre une passion pour le bodyboard et Reno peut enfin se remettre à surfer, même si les vagues sont ... estivales.


Mahé se fait très rapidement un copain de football, Ramón !
C'est fascinant de le voir communiquer avec autant d'aisance. Les deux petits gars ne parlent bien évidemment pas du tout la même langue mais se comprennent avec les mains, les yeux et le sourire. En tout cas, ils semblent prendre un plaisir fou à jouer ensemble.


Le jour du départ, dimanche 12 janvier, les adieux entre Luan, Ramón et Mahé sont déchirants. Tout le monde pleure ! Les mails sont echangés et rendez-vous est pris pour la coupe du monde 2026 pour un France - Brésil épique ! (on va encore gagner...)


Pour nous tous, c'est également l'heure de se séparer, nous embrassons chaleureusement Laurence et Claudio.

Merci encore pour votre accueil, et n'oubliez pas :

"Os churros mais gostosos do pais, perto da sua casa, com chocolate e doce de leite !"

mercredi 15 janvier 2014

Entre amis !



Samedi 4 janvier nous retrouvons comme convenu nos amis Laurence et Claudio dans la ville de Curitiba. C'est incroyable de retrouver des visages familiers sur cette partie du globe terrestre ! Nous sommes si heureux que nous nous jetons dans les bras dans un fou rire général.


Nous sommes dans le parque Barrigui. C'est un immense parc verdoyant dans lequel les gens viennent courir, faire du vélo ou du skate, ou simplement se balader. C'est un peu le central parc brésilien ! 
Nous faisons quelques parties de beach tennis avec des brésiliens que Laurence à contacté, ils ont un bon niveau (même si Renaud est meilleur) et c'est super sympa.


Le soir, nous sortons chez des brésiliens qui nous parlent avec ferveur de la future coupe du monde de football. Contrairement à ce que nous pensions, très peu de brésiliens souhaitent accueillir le mondial car pour eux, cela implique une augmentation des impôts sur une durée de 5 ans ! De plus, très peu de personnes ont les moyens de se payer un billet pour le stade. Pour couronner le tout, ils critiquent la lenteur des travaux du futur stade de Curitiba, encore en chantier.

Nous sommes en tout cas surpris par la modernité de cette ville brésilienne qui accueille un grand Carrefour, des Décathlons et plusieurs immenses centres commerciaux à l'américaine, veritables temples de la consommation.


Pendant ce temps, le grand condor profite de cette étape de repos pour se refaire une santé : révision générale, vidange, pneus, amortisseurs et train avant ! 

Prêt à avaler des kilomètres !